Ode à la femme

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L’époque contemporaine est assiégée de toute part, telle une forteresse, par de terribles hérésies. Tant et si bien que la masse silencieuse parvient de moins en moins à distinguer le bien du mal. Ainsi, la femme adultère, perverse, sexuée, bafouée, revancharde ou indépendante est mise sur un piédestal tandis que celle qui joue son rôle de mère aimante est totalement méprisée. Les doctrines maléfiques ont renversé la bonne intelligence pour nous faire avaler de nombreuses couleuvres. Pour remédier modestement à ces fléaux, un hommage est rendu, dans la première partie de cet article, au mariage et à la famille. La deuxième partie du texte, quant à elle, est une ode à la femme et à la sainte maternité.

Lettre de l’apôtre saint Pierre aux époux, commentée par Dom Guéranger. Extrait du Tome 1, page 40 à 42, de « sainte Cécile et la société romaine ».

« En même temps qu’il retirait les chrétiens de l’arène des révolutions politiques, le christianisme avait à s’occuper de refaire la famille. Depuis des siècles, chez les nations païennes, la vie domestique n’existait plus : le forum avait tout absorbé. Mais la vraie dignité de l’homme, le sentiment d’une vie supérieure, qui s’en préoccupait ? Le mariage, altéré dans son essence par l’abaissement de la femme, avait perdu son caractère, et l’on sait d’ailleurs en quelle désuétude il était déjà tombé sous Auguste. Il s’agissait de créer de nouveau dans l’homme le sentiment de la responsabilité personnelle en présence du devoir moral, d’opposer une digue à l’égoïsme, et de remettre en vigueur les droits imprescriptibles et sacrés sur lesquels repose la famille. C’est à la femme d’abord que Pierre s’adresse ; car, en la relevant, il relèvera la famille avec elle.

« Que les femmes, dit-il, soient soumises à leurs maris, afin que ceux qui ne croient pas encore soient gagnés par la manière de vivre de leurs épouses, en voyant combien est réservée et chaste leur conduite. Qu’elles ne se fassent pas remarquer par l’étalage ambitieux de leur chevelure ; qu’elles évitent de paraître rehaussée par l’or et éclatantes par le luxe des vêtements, mais qu’elles songent à parer cette nature humaine invisible qui est dans le cœur, et qui doit régner dans l’incorruptible pureté d’une âme tranquille et modeste : c’est là une riche parure pour l’œil de Dieu. »

La leçon que l’apôtre donne ensuite aux hommes n’est pas moins profonde.

« Et vous, maris, leur dit-il, vivez selon la sagesse avec vos femmes, les traitant avec honneur comme le sexe le plus faible, et comme étant vos cohéritières à la grâce qui produit la vie. »

C’est sur de telles bases que devait porter la réforme du monde romain, mais quelle opposition cette réforme ne devait-elle pas amener au sein d’une société dégradée par des siècles de polythéisme et d’idolâtrie ! Pierre ne dissimule pas aux fidèles le sort qui les attend.

« Mes bien-aimés, leur dit-il, lorsque le feu de la tribulation viendra vous éprouver, ne soyez pas surpris, comme si quelque chose d’imprévu vous arrivait ; mais réjouissez-vous alors de participer aux souffrances du Christ. Votre allégresse en sera d’autant plus grande, au jour où sa gloire se manifestera. Si donc c’est pour le nom du Christ que l’on vous injurie, heureux serez-vous ! Car sur vous repose celui qui est l’honneur, la gloire, la vertu de Dieu, celui qui est son Esprit. »

Ce sublime manifeste, auquel nous ne pouvons emprunter que quelques lignes, nous révèle le mode d’enseignement de Pierre au milieu des gentils, en même temps qu’il nous fournit les traits les plus touchants de la modestie de ce monarque de l’Église chrétienne. Déjà il avait exigé que Marc n’omît pas dans le nouvel Évangile le récit de sa faiblesse chez Caïphe, et l’on est à même d’observer que la narration du disciple de Pierre à cet endroit est plus vive que celle de saint Matthieu ; mais en même temps il avait voulu qu’il laissât au premier Évangile, et qu’il ne redit que le solennel épisode où l’on voit le Sauveur changeant le nom de Simon en celui de Pierre, et attribuant à ce disciple la qualité de fondement de l’Église, avec la promesse des clefs souveraines. Si, dans le magnifique document qui nous occupe, il rappelle avec une éloquence émue le symbole biblique de la Pierre, on sent qu’il veut détourner l’attention de dessus lui-même, et reporter sur son maître divin tout l’honneur de cette allégorie prophétique, dans laquelle cependant il était personnellement compris. De même pour ce type du Pasteur que le Christ lui avait appliqué, il le renvoie humblement au Christ, qu’il appelle avec pompe le Pasteur et l’Évêque des âmes. »

Ode à la femme et à la sainte maternité, texte original.

Femmes, ouvrez grands les yeux. Regardez attentivement autour de vous. Vous apercevrez de la grisaille, des visages fermés, de la colère et des yeux sombres. Ne vous laissez pas impressionner par le mal qui a envahi cette société technologique. Posez le téléphone portable sur lesquels s’agitent nerveusement vos pouces endoloris. Réveillez-vous comme le ferait un dormeur à l’aube d’une journée heureuse. Laissez l’amour entrer dans vos esprits blessés par la grisaille du modernisme. Souvenez-vous que la civilisation humaine est intimement liée à la préservation de notre terre. Réfutez les mensonges qui vous assaillent quotidiennement comme des chiens enragés. Ouvrez votre porte à la lumière de Jésus-Christ.

Femmes du XXIe siècle, mon cœur souffre de vous voir oublieuses de notre tendre nature humaine. Ne savez-vous donc plus que vous portez en votre sein la vie et la gloire du Christ ? Votre maternité est l’œuvre sacrée de la main invisible qui a conçu l’humanité de son doigt amoureux et infiniment gracieux. Ne vous apercevez-vous pas qu’un système aussi machiavélique qu’orgueilleux souhaite abolir la maternité, noble fruit de vos entrailles, pour implanter à la chaîne, d’ici quelques décades, un ersatz de vie dans d’effroyables matrices utérines artificielles ?

Les adorateurs de Satan œuvrent sournoisement au rythme de la tortue. Leurs abominations se dévoilent peu à peu, de génération en génération, afin de ne pas attirer l’attention des dormeurs. De jour en jour, les textes de lois iniques nourrissent un mal grandissant. Les modes disséminées dans le brouhaha des médias transforment nos enfants en êtres violents et pervertis, souillés par un esprit satanique qui ne se dévoile jamais au grand jour.

Femmes, écoutez votre cœur. De grâce, souvenez-vous de ce temps où les premiers chrétiens s’aimaient d’un amour fraternel et paisible. De grandes attablées nourrissaient les enfants, les vieillards et les désireux. La main humble et généreuse de vos aïeules se posait sur des assiettes de faïence ainsi que sur le visage souriant de leurs enfants. Leurs descendants, semblables, par leur grâce, à l’enfant Jésus, riaient aux éclats. Leur bonté compensait la pauvreté matérielle.

La femme ne peut être identique à son mari puisque celle-ci est conçue pour porter la vie, tout comme l’homme ne peut être équivalent à son épouse puisque celui-ci est chargé de nourrir leur famille. C’est par ses mensonges que la dictature luciférienne égalitariste souhaite bannir la conception naturelle afin de modifier génétiquement l’espèce humaine pour l’asservir à une technologie aussi terrifiante que destructrice.

Femmes, voici vos fils. Laissez-vous porter par la grâce. Regardez le ciel étoilé. Écoutez le vent. Souvenez-vous de la Lumière du Christ. Rappelez-vous de Son divin amour. La charité plénière guérira vos blessures tout comme elle refermera les plaies qui souillent vos visages. L’eau vive vous fera oublier l’alcool et ses ravages. Les bâtiments grisâtres dans lesquels vous étiez condamnées à passer vos journées seront comparables, dans le futur, par la grâce de la fraternité, à des fermes inondées de soleil dans de majestueuses prairies. L’air frais des campagnes remplacera celui vicié des cités urbaines.

Femmes, laissez les orgueilleux hurler et vous maudire. Ne vous souciez plus des barbares puisque vous êtes les descendantes d’Ève. Laissez-vous habiter par la grâce de la sainte Vierge Marie qui porte si généreusement son enfant Jésus. Observez leur visage si lumineux et paisible. Souvenez-vous de la beauté céleste. Laissez la grisaille de ce monde périr dans la fureur et le bruit. Tournez-vous pleinement, comme le tournesol, vers le soleil et sa douce lumière. Que la grâce du Saint-Esprit nourrisse vos espérances et votre douceur. Souvenez-vous du fruit de vos entrailles comme le produit de l’amour de Dieu. Aimez tendrement vos enfants. Éduquez-les avec une tendresse empreinte de fermeté.

Soyez fidèles à votre mari. Ne laissez pas les ennemis de la grâce souiller votre beauté. Que vos pensées soient épurées des tentations par la force d’une sainte persévérance. Que la disgrâce s’éloigne de vous, comme la nuit fuit les premiers rayons du soleil. Anoblissez votre âme. Élevez votre esprit vers les joyaux célestes. Que vos oreilles se nourrissent de pureté.

Femmes, ordonnez aux machiavéliques de s’éloigner. Chassez ces nuages noirs qui souhaitent abattre leur foudre sur vos esprits. Cherchez du regard les rayons de soleil qui brillent de mille feux au-dessus des cumulonimbus. Que la grâce vous donne sa force. Que votre cœur soit aussi léger que celui des colombes. Que votre âme s’élève au-dessus des majestueuses montagnes. Souvenez-vous de ces visages frais et légers qui peuplaient notre terre chrétienne. Rendez hommage à l’amour étincelant du Christ, à Ses apôtres et à Ses saints. Que Son amour parfait vous comble de douceur et de paix. Ne rompez pas le serment qui vous lie éternellement à la vie.

Sans amour, la terre arable devient noire comme un sol lunaire. Sans amour, la fleur fane et meurt tristement. Sans amour, l’enfant aux yeux émerveillés finit par mourir de chagrin. Sans amour, les produits de la terre deviennent une marchandise. Sans amour, les multinationales s’emparent de la lumière du soleil pour en faire une énergie privative vendue à prix d’or. Sans amour, l’océan devient un lac radioactif. Sans amour, la femme au visage illuminé se retrouve prisonnière de mains perverses dans un sordide hôtel. Sans amour, les oiseaux meurent par milliers. Sans amour, les humains mutent en bêtes hideuses, désireuses de vaine gloire et de toutes sortes de plaisirs bassement terrestres.

Souvenez-vous des enfants que vous avez mis au monde. Écoutez leurs cris et leurs pleurs comme s’ils raisonnaient encore. La vie est un trésor inaliénable. Donner un peu de soi-même devrait être le but de chacun d’entre nous. Le reste n’étant que ruse et mensonge pour nous faire dévier de la voie droite héritée de notre divin maître Jésus-Christ. Que la lumière du Saint-Esprit nous dévoile son amour. Souvenons-nous que le Sauveur est mort sur la Croix pour que la grâce combinée à la vertu effacent dans notre esprit toutes tentations pécheresses. Glorifions Son Nom pour que Sa lumière resplendisse de nouveau sur la civilisation. Amen !

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12 commentaires pour Ode à la femme

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  2. Bonsoir,

    Oui, c’est bien la destinée de la femme chrétienne;
    Malheureusement l’on en est plus là!
    Mais le châtiment est là pour réveiller les consciences.

    J’écrivais hier:

    Ne boudons pas notre plaisir.
    31 janvier 2016 louisjacquesfrancois

    Bonjour,

    Certains septiques diront: pure hasard!

    Nous nous disons: Merci Seigneur d’avoir répondu à notre prière!

    Lisez plutôt:
    31 janvier 2016
    Clara Gaymard : être « gay friendly » ne rapporte pas

    Hier, Marie soulignait la complaisance pro-LGBT de la fille du Pr Lejeune.

    Aujourd’hui, nous apprenons que la patronne du groupe américain en France General Electric officialise son départ quelques jours après avoir été convoquée à l’Elysée pour s’expliquer sur les suppressions de postes chez Alstom. General Electric a annoncé 6500 suppressions dans la branche énergie d’Alstom que le groupe vient de racheter, dont 765 en France, en contradiction avec les engagements pris auprès du gouvernement français au moment de l’acquisition. Mercredi, Clara Gaymard a dû se rendre à l’Elysée pour s’en expliquer auprès de François Hollande et d’Emmanuel Macron. Dans les couloirs d’Alstom, il se dit que la position de Clara Gaymard promettait d’être intenable à mesure que la polémique enflait et aurait pu semer d’embûches le parcours de son mari Hervé Gaymard comme soutien d’Alain Juppé dans la course aux primaires à droite.

    Tu es grand Seigneur.

    Merci!

    JFL

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  3. pierocanova dit :

    Très belle ode à la femme inspirée par l’Esprit Saint.
    Merci Saint Michel Archange.

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  5. Gilles Boudreau dit :

    Saint Michel Archangel,defendez nous dans les combats,soyez notre protecteur contre les attaques du demon…………………………………………….>

    Aimé par 1 personne

  6. MA Guillermont dit :

    Bonjour
    Bonne fête en ce jour où le monde entier célèbre les mérites de la femme épouse et mère que la Vierge Marie soit votre modèle.
    (Père Thomas Elat ; Cameroun )

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  7. A reblogué ceci sur .

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  8. merci, pour ce superbe éloge d’elles, qui n’oublie pas un éloge d’Eve… pour
    voir la version de la « journée de la femme » dans un pays
    dont Sainte Marie est la reine visitez mon blogue polak…

    http://www.mon-pelerinage-en-pologne.fr/2016/03/sanctuaires-de-la-vie.html

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  9. samuel dit :

    O Marie, Temple de la Trinité, O Marie, porteuse de feu, Marie, distributrice de miséricorde, Marie, qui as fait germer le fruit divin !…
    O Marie, mer tranquille, distributrice de paix, Marie, terre féconde. Tu es l’arbre nouveau qui a porté la fleur odorante du Verbe, Fils unique de Dieu.
    En toi, terre féconde, fut semé le Verbe. Tu es à la fois la terre et l’arbre.
    O Marie, char de feu, tu as porté le feu caché et voilé sous la cendre de ton humanité.
    O Marie, vaisseau d’humilité, en toi se conserve et brille la lumière de la vraie science, avec laquelle t’élevant au-dessus de toi-même, tu as charmé le Père éternel…
    O Marie, tu es devenue le livre où est écrite notre loi. Aujourd’hui tu as écrite en toi la Sagesse du Père éternel…
    O Marie, bénie sois-tu à jamais entre toutes les femmes, car en ce jour tu nous a donné le pain de ta farine : la divinité a été unie et pétrie avec l’humanité, si fortement que rien désormais, ni la mort, ni nos ingratitudes, ne pourra rompre l’union.

    Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

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  10. samuel dit :

    Je vous salue Marie, pleine de Grâces,
    le Seigneur est avec Vous.
    Vous êtes bénie entre toutes les femmes
    et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

    Sainte Marie, Mère de Dieu,
    priez pour nous, pauvres pécheurs,
    maintenant et à l’heure de notre mort.
    Amen

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  11. Étirév dit :

    Bonjour,
    L’archange Saint Michel à visage (systématiquement) de femme, comme c’est étonnant !
    Aussi, une ode à la Femme dans un blog sur L’archange Saint Michel, rien de plus naturel sur la forme. Merci.
    Toutes les images de Saint-Michel montre « l’homme méchant » (bête immonde, dragon, serpent, etc…), à ses pieds dans l’attitude de la rage, de la honte et du dépit, vaincu dans cette lutte suprême et séculaire représentée par l’Esprit (la Femme) et la force (l’homme). Toute l’hypocrisie passée de l’homme méchant, sera démasquée, il n’y aura plus de lutte possible.
    Cette Rédemption de l’homme par la femme a été pressentie et annoncée par une multitude d’esprits clairvoyants.
    Des hommes eux-mêmes ont entrevu ce dernier cycle de la vie de l’humanité.
    Enfantin a dit ces mots, que l’on a gravé sur sa tombe :
    « L’âge d’or n’est pas dans le passé, il est dans l’avenir ».
    Enfin, si tous les hommes n’ont pas aperçu l’œuvre de régénération morale et sociale qui devait s’accomplir par la femme, à peu près tous les penseurs ont compris que l’œuvre de l’homme s’effondre, qu’elle est minée de toutes parts, et ne peut plus être relevée par l’homme seul.
    Cordialement.

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  12. Ping : Ode à la femme – Milites Virginis Mariæ

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