Le miracle de la vie

Dieu, Père Éternel, a créé la terre par la force de Son Amour. Les montagnes ont émergé des terres, les océans ont submergé de gigantesques canyons, les arbres ont recouvert de leur verdeur une belle terre arable. L’air, chargé en oxygène, a permis le développement de la vie. Les minéraux, les végétaux, les insectes, les animaux et les hommes ont peuplé notre merveilleuse planète bleue issue de l’Amour du Père.

Sans force créatrice, rien n’émerge du néant, car, comme le menuisier créé son meuble avec patience, douceur et amour du travail soigné, Dieu a engendré notre monde parfait. Le miracle de la vie a eu lieu grâce au Père. Quelle formidable preuve d’Amour que voici ! Pour cela et pour le reste, nous devons Lui rendre hommage. Nous devons cultiver la crainte de Dieu, c’est-à-dire que nous devons avoir peur d’être indigne de Son Amour.

L’homme est ingrat lorsqu’il ne prend pas conscience d’être venu au monde par la force de cet Amour tolérant et plénier. Cette terre accueillante, peuplée d’arbres, d’oiseaux, d’océans, de montagnes et de tant de merveilles est la preuve tangible de l’existence d’une force créatrice à la fois atemporelle et parfaite.

Gardons en mémoire le fait que la vie est courte. À l’échelle de l’Éternité, une vie humaine ressemble à la lueur éphémère d’une étincelle qui éclairerait, pendant une fraction de seconde, un endroit plongé dans la pénombre. La venue au monde est difficile pour le nouveau-né, tout comme la mort est un pallier nécessaire pour le mourant. Toute vie passée sur cette terre devrait être utilisée pour évoluer vers l’Amour afin de nous rendre digne de la puissance créatrice de Dieu, toute proportion gardée.

Les hommes de ce siècle ont, bien souvent, oublié les principes du christianisme enseignés par notre Seigneur Jésus-Christ. La liberté a été utilisée pour tromper les âmes afin de les faire plonger dans l’âpre souillure du péché. Si l’on n’y prend garde, l’âme pure de l’enfance s’enfonce, petit-à-petit, dans une boue qui dessèche la peau et fait durcir le cœur au point de le transformer en pierre.

L’homme devient imperméable, au fil du temps, à la beauté du monde. Au lieu de contempler les merveilles engendrées par le Père, il court, d’une démarche déséquilibrée, vers sa propre chute. Il amasse des tonnes d’objets inutiles comme s’il était soudainement devenu immortel. Il boit, non pas pour éponger sa soif, mais, pour goûter au plaisir charnel. Il convoite les trésors terrestres au lieu de se soucier de la qualité de son âme. Ô pauvre homme du XXI^e siècle, riche ou pauvre, blanc ou noir, jeune ou vieux, qui se contente d’errer dans le monde, en proie à ses passions les plus basses, tel un cadavre qui s’ignore. Où sont les linceuls blancs d’antan qui recouvraient la rigidité cadavérique de leur voile immaculé afin de rendre le défunt digne de l’unique Dieu vivant ?

L’humilité, le jeûne, le labeur, la prière et la charité permettent de s’extirper des griffes du démon, comme l’ont enseigné les Pères du désert d’Égypte, et les saints chrétiens, à la suite de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous devons perpétuellement garder à l’esprit que nous risquons de trébucher à tout moment. Seul Dieu peut nous aider à marcher sur le droit chemin, en nous donnant tendrement la main, comme le ferait tout bon père. Notre âme survit à la mort du corps pour se rendre devant le Juge. À ce moment-là, nous sommes seul face à nos péchés et à notre flagrant manque de charité. Nul ne peut mentir à Celui qui voit tout et qui scrute les cœurs. Si le mensonge peut exister sur terre, par-delà la mort, il s’évanouit comme le fait la nuit devant le soleil. Le mal s’évapore devant la bonté de Dieu et l’âme est jugée avant de rejoindre l’enfer, le purgatoire ou le paradis.

Les hommes de notre époque se laissent facilement berner par les loups avides d’argent, de pouvoir et de vaines gloires entièrement tournées vers les mondanités. Alors que nous devrions seulement veiller au salut de notre âme, les uns et les autres jugent leur prochain, font usage d’une force physique, morale ou financière pour assouvir leurs fantasmes de domination.

Souvenons-nous de ce que disait un grand saint du désert, l’abbé Pasteur : « Celui qui est querelleur n’est pas moine, celui qui discrédite son frère n’est pas moine, celui qui est irritable n’est pas moine ; mais est vraiment moine celui qui est toujours humble et tranquille et plein de charité, qui a la crainte de Dieu devant ses yeux et garde son cœur. » Un autre abbé a dit : « Le moine doit chaque matin et chaque soir se demander ce qu’il a fait de ce que Dieu veut et ce qu’il n’a pas fait et passant ainsi toute sa vie à faire pénitence il peut être moine ». Un sage dit encore : « Que vous dormiez ou vous vous leviez, ou quoi que ce soit que vous fassiez, si Dieu est devant vos yeux, l’ennemi ne pourra nullement vous détourner et si un homme demeure dans une telle attitude d’âme, la force de Dieu demeure aussi en lui. »

Ainsi, nous devons garder l’espérance en un monde meilleur, c’est-à-dire celui qui réside auprès de l’Éternel, afin d’être reconnaissant envers Dieu et notre prochain. Nous devons être capables de progresser vers le bien en acceptant les conseils de notre père spirituel, si toutefois nous avons la chance d’en avoir un dans cette époque impie. Pour nous aider à marcher sur les traces de notre Seigneur Jésus-Christ, souvenons-nous de ce que disait l’Apôtre Paul : « Nous vous en prions frère : avertissez ceux qui vivent de façon désordonnée, donnez du courage à ceux qui en ont peu, soutenez les faibles, soyez patients envers tous. » (1 Thessaloniciens 5)

Lorsque l’on se souvient du miracle de la vie, on se rappelle également que la civilisation doit être dirigée de manière juste, équitable et bonne. Ceux qui commandent doivent avoir le souci de ceux qui se perdent afin que, grâce à leurs réprimandes, ceux qui se sont égarés puissent se corriger de leurs péchés. Ceux qui, avertis secrètement, négligent de se corriger doivent être repris publiquement, car, la blessure qu’on n’a pas pu guérir discrètement doit être soignée devant tous. Il faut reprendre en public ceux qui font le mal en public, pour que, tandis qu’ils peuvent être guéris par un reproche fait au grand jour, ceux qui avaient péché en les imitant se corrigent à leur tour. En reprenant un individu en public, on en corrige beaucoup. Ceux qui enseignent peuvent être amenés à se montrer sévères sans que cesse toutefois leur charité pour ceux qu’ils corrigent, car, il faut toujours conserver la douceur du cœur. Ces principes sont aujourd’hui trahis par ceux qui dirigent la civilisation puisque leur esprit est entièrement motivé par des enjeux temporels, c’est-à-dire politiques et financiers sans aucune considération chrétienne pour leur prochain. Ainsi, ce monde retourne insidieusement au paganisme. On dit de cette civilisation qu’elle est « sans foi ni loi » parce qu’elle est soumise aux rapports de force, à l’adoration forcée de l’argent et de son empereur satanique.

Rappelons-nous que si nos péchés nous appartiennent, nos bonnes actions appartiennent au Dieu Vivant et à nous, car, Lui-Même, en nous inspirant, prévient notre volonté, et, en nous aidant, Il nous suit afin que notre volonté ne soit pas vaine, mais, que nous puissions accomplir ce qui doit l’être. Gardons en mémoire les paroles de l’évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6.46-49 : « Et pourquoi m’appelez-vous en disant : « Seigneur, Seigneur » et ne faites-vous pas ce que je dis ? Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble. Il ressemble à celui qui construit une maison. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien construite. Mais celui qui a écouté et n’a pas mis en pratique ressemble à celui qui a construit sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s’est précipité sur elle, et aussitôt elle s’est effondrée ; la destruction de cette maison a été complète. »

Ainsi, souvenons-nous que si notre venue au monde est un miracle, notre destinée doit nous permettre de nous affranchir du péché afin de nous montrer digne de cet Amour à la fois inébranlable et patient. Dieu a engendré le monde et nous offre, l’espace d’un instant sur l’échelle de l’Éternité, la chance de nous améliorer. Tournons-nous pleinement vers l’Amour afin de mettre un terme à la méchanceté de ceux qui ont rejeté les paroles de notre Seigneur Jésus-Christ.

Ne rendons pas gloire à la « Planète Terre » ou aux animaux parce qu’un tel comportement serait trompeur et partial vis-à-vis de Dieu et des hommes, ne cherchons pas à défendre une ligne politique parce que cette voie serait toujours stérile, ne nous tournons pas vers le nihilisme de peur de chuter dans notre propre néant, cessons de gesticuler vainement pour ne pas gaspiller notre temps, détournons-nous de ceux qui font le mal pour ne pas leur ressembler, fuyons les hérésies qui conduisent à la mort de l’âme, gardons-nous du péché afin de ne pas sombrer dans des tourments de plus en plus graves, n’agissons pas non plus comme les païens ou les sectaires afin de ne pas nous rendre complice du mal qui progresse. Prenons conscience que l’époque actuelle est dominée par Satan et qu’elle obtiendra, en retour, la sévère Justice du Père.

Si nous voulons être sauvés, suivons ces sept commandements avec joie et humilité dans le cœur :
1) En premier lieu, comme il est écrit, l’homme doit aimer Dieu de toute son âme et de tout son esprit.
2) L’homme doit aimer son prochain comme soi-même.
3) L’homme doit faire mourir en soi tout mal.
4) L’homme ne doit pas juger son frère, en quelque occasion que ce soit.
5) L’homme ne doit, en aucun cas, faire de mal à autrui.
6) L’homme doit, avant de sortir de son corps, se purifier de toute souillure de la chair et de l’esprit.
7) L’homme doit avoir toujours un cœur contrit et humilié. Cela est possible à qui regarde toujours ses péchés et non ceux du prochain.

Que ces quelques paroles nous aident à nous souvenir que la vie est un miracle et qu’elles nous gardent précieusement contre le cœur parfait du Dieu Trinitaire. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Comme il était au commencement, maintenant et toujours dans les siècles des siècles. Amen.

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