La spiritualité Chrétienne ou la voie de l’apaisement

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La spiritualité Chrétienne a été rejetée de la civilisation contemporaine. Les têtes pensantes françaises du XVIIe siècle ont impulsé une société dans laquelle Dieu n’avait plus aucun rôle à jouer. Il s’agit de la Cité terrestre, selon Saint Augustin, dans laquelle l’amour de soi est embrassé jusqu’au mépris de Dieu. Cette réflexion suffit à elle seule pour confirmer que le travail spirituel de ce grand saint est pertinent et plus que jamais d’actualité. Qui oserait nier cette évidence ? Aujourd’hui, le Dieu d’Amour est méprisé avec toutes les conséquences qui en découlent logiquement. Si nous souhaitons rendre la société plus cohérente, nous devons, coûte que coûte, retourner vers la Cité de Dieu dans laquelle l’amour de Dieu est préférable à l’amour de soi, sans toutefois faire de l’homme un martyr, mais, au contraire, un être libéré et véritablement épanoui.

Au XVIIe siècle, les philosophes des « Lumières » ont entrepris un travail qui doit, aujourd’hui, être démonté brique par brique pour embrasser pleinement, de nouveau, la pensée Chrétienne. Nous aurons des oppositions forcenées, des raideurs et des cris mais peu importe car le mensonge et la corruption ne peuvent plus être tolérés. La société contemporaine est proche de l’implosion. Les bruits de guerre, mondiales ou civiles, sont un signe évident de la fin d’un cycle de Caïn. Les Justes doivent se lever, non pas pour se battre avec l’épée, mais à l’aide de l’esprit. Le travail que j’ai initié depuis peu doit être continué et développé afin de dépouiller cette civilisation décadente de ses scories matérialistes. Je suis persuadé qu’il existe un véritable vivier de chrétiens parés pour ce noble combat dans lequel les Saints seront de nouveau honorés dignement.

Nous devons mettre de l’ordre là où le chaos s’est invité. Il y a là un travail gigantesque à entreprendre, dès aujourd’hui. La société contemporaine a fait le choix de s’opposer à la pensée Chrétienne avec un acharnement inimaginable. Cette décision a engendré de graves conséquences qui commencent à apparaître au grand jour. Ici où les codes de la civilisation donnent de la liberté, il faudra mettre de la fermeté et là où les lois posent des restrictions, il faudra ouvrir les vannes soufflant un vent frais. Par exemple, la moralité n’existe plus. Les individus sont libres de se comporter comme ils l’entendent et cela engendre des aberrations comportementales ; les vices ont piétiné les vertus.

La liberté contemporaine est comparable à un cimetière jonché de cadavres de bouteilles d’alcool, de résidus de stupéfiants, de monticules de déchets, de cris, de bruits et de fureur. Cette infamante statue de la liberté abrite une pièce ressemblant plus à une décharge nauséabonde qu’à un lieu délicatement décoré. À l’inverse, le piétinement des faibles semble être devenu un devoir dans cette civilisation de l’homme cruel. La dureté de cœur a écrasé de ses pieds la charité. Le pauvre, le malade, l’orphelin ou la veuve se retrouvent propulsés sous un monticule d’injures et de rancœurs. Notre civilisation se rapproche de la doctrine fascisante parce qu’elle prône la force, ce qui est l’apanage des civilisations violentes et, par conséquent, païennes. Gardons à l’esprit que Rome s’est effondrée et que notre civilisation en prend le chemin.

Ceux qui ont rejeté les œuvres de Saint Augustin au ban de la société ont fait preuve d’un orgueil démesuré. Ils se sont crus capables de créer une société meilleure, cependant, comme le dit si bien l’adage, « le mieux est l’ennemi du bien ». Le matérialisme a endurci les cœurs. C’est ce que je vais prouver en étudiant un seul commandement de notre Seigneur Jésus-Christ : « ne vous amassez pas de trésor caché dans la terre où le ver et la rouille les dévorent, d’où les voleurs les exhument et les dérobent ; mais amassez-vous des trésors au ciel, où le voleur ne pénètre point, où le ver ne peut rien corrompre. Car où est ton trésor, là aussi est ton cœur. »

Les trésors matériels des fortunés de l’époque contemporaine se trouvent bien souvent à l’abri sur un compte bancaire ouvert à l’étranger. Il semble évident que si le cœur de la personne se trouve là où elle a placé sa fortune, celui-ci ressemble plus à une épingle dans une botte de foin qu’à un cœur battant pleinement pour la cause des plus faibles. Cette fortune matérielle cachée loin des yeux de la population suffit à prouver l’absence d’amour de son détenteur. Celui qui est capable de cacher son argent est en mesure d’écraser la tête du pauvre à l’aide de sa chaussure cirée, de négliger le vieillard en le laissant mourir dans un hôpital aussi froid qu’une morgue et d’oublier le malade dans sa chambre d’hôpital. Un seul et unique constat s’impose : l’amour a disparu de notre civilisation. Il faut à tout prix essayer d’y remédier avant que la guerre ne soit déclarée.

Acceptera-t-on encore longtemps qu’un égocentrisme primitif prévale sur la pureté de cœur ? Être complice d’une telle hérésie est insupportable pour une âme qui souhaite rendre la vie aux pauvres, aux exclus, aux malades, aux orphelins et aux Justes. La colère du peuple gronde, cependant cette situation risque d’engendrer une effroyable guerre civile. Comme l’a si bien dit Saint Augustin, et c’est pourquoi je le répète, « le plus grand titre de gloire est précisément de tuer la guerre grâce à la parole, au lieu de tuer les hommes par l’épée, et de rétablir ou de conserver la paix par la paix et non par la guerre …/… Toi, au contraire, tu as été envoyé précisément pour empêcher que l’on cherche à verser le sang de quiconque. »

Par conséquent, les Justes doivent se lever pour reprendre le contrôle de la civilisation grâce à leurs réflexions. Ceux qui ont failli à leurs tâches en fatiguant les faibles, en appauvrissant les pauvres, en négligeant les malades et les vieillards, au lieu de prendre soin de la population, auront des comptes à rendre. La punition Chrétienne consiste à pardonner en imposant toutefois de fortes restrictions. Ceux qui étaient les premiers seront, en toute logique, les derniers et les serviteurs des faibles. Le riche donnera sa fortune, l’arrogant offrira ses services, le colérique sera chargé d’apaiser les tensions et le voleur pourvoira aux besoins des déshérités. La Justice divine sera rendue lors de la Seconde Résurrection, en attendant ce moment, nous sommes chargés de rendre la justice humaine selon les lois fondamentales.

Les égoïsmes d’aujourd’hui, faits de gesticulations désordonnées et de bavardages inutiles, doivent être démantelés en rendant la raison à leurs auteurs. Ceux qui ne se sentent pas capables de réfléchir doivent être éduqués aux conséquences de leurs actes. Si nous ne le faisons pas, nous rendrons cette civilisation invivable, véritable terreau de l’enfer. Les forts d’aujourd’hui, hautains et orgueilleux, se croyant au-dessus des lois équitables, imploreront-ils le peuple de les épargner lorsqu’ils auront chuté à leur tour dans une société violente dans laquelle le riche est récompensé pour sa fortune, le misérable est frappé pour sa faiblesse, le pauvre est appauvri pour sa sobriété, le malade est laissé pour compte à cause de ses troubles de santé, le vieillard est abandonné pour sa faiblesse dans l’âge ? Cette loi est celle du talion, elle contribue à rendre la société de plus en plus violente et de moins en moins tolérable.

Le raisonnement Chrétien permet de comprendre la logique de cette civilisation des Lumières dans laquelle l’Amour est banni comme un condamné. N’oublions jamais cette phrase : « Car où est ton trésor, là aussi est ton cœur. ». Si notre trésor se trouve caché dans un compte en banque dérobé, notre cœur est également perverti par cette avidité et, par conséquent, nos œuvres sont mauvaises selon la loi du talion. Les comportements erratiques de chacun contribuent à rendre notre civilisation invivable, intolérable, injuste, exactement à l’opposé des bonnes valeurs. Ce qui confirme que nul ne va vers le Père sans passer par le Christ, et cela, même dans la Cité terrestre. La liberté qui consiste à embrasser les vices est un dépotoir rempli de détritus, de sang, d’hystérie, de cris et d’animalité primitive. La fureur des médias est aussi angoissante que le silence de l’Univers parce que personne ne distingue plus rien dans une société aussi bruyante qu’une boîte de nuit dans laquelle les clients excités gesticulent hystériquement.

Notre travail de Chrétiens consiste à ramener l’ordre et la discipline afin de contenter chacun en rendant selon ses œuvres. Là où la froideur de cœur s’est incrustée, il faudra mettre de l’Amour. Là où la liberté d’épancher sa colère est naturalisée, il faudra mettre de sérieux freins aux débordements comportementaux. Il y a du travail pour chacun d’entre nous. Nous avons tous des capacités distinctes et complémentaires pour améliorer le monde. Le temps où une caste dirigeait la société est bientôt révolu. Le peuple doit retrouver sa liberté parce qu’il ne saurait tolérer plus longtemps cette caricature libertaire sclérosante. La pensée superficielle transforme le mensonge en vérité immédiate, le mauvais comportement en un simple amusement inoffensif, l’égoïsme en liberté essentielle. Le renversement des valeurs est démaqué, il est temps d’y mettre un terme.

Œuvrons avec sagesse, inspirons-nous de la pensée des Saints et surtout de celle de Saint Augustin. Remettons au goût du jour les vertus cardinales comme la Prudence, la Tempérance, le Courage et la Justice sans oublier les trois valeurs Chrétiennes que sont la Foi, l’Espérance et la Charité. Si nous souhaitons transformer la Cité terrestre en Cité de Dieu, nous devons travailler avec passion en gardant toujours en mémoire qu’il existe des individus en souffrance pour lesquels, avant toute chose, nous devons œuvrer. Tendons une main ouverte au mendiant, à l’affligé, au malade, à l’isolé, à l’orphelin, à la veuve, à l’exclu, au pauvre de cœur, aux justes et à tous ceux qui ont été injustement persécutés.

En se focalisant sur la vertu, notre civilisation se redressera d’elle-même et ceux qui aujourd’hui dirigent d’une main injuste la société devront rendre des comptes en devenant les serviteurs des affligés. C’est grâce à la reconstitution du corps du Christ que les derniers seront les premiers et les premiers, les derniers. Il est fondamental que la Vie et la Vérité gouvernent de nouveau la civilisation. Gloire et hommage au Christ. « Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur. Celui qui veut être le premier sera l’esclave de tous. » Amen.

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4 commentaires pour La spiritualité Chrétienne ou la voie de l’apaisement

  1. Samuel dit :

    Bonjour, à vous.

    Je vous cite :
     » Il faut à tout prix essayer d’y remédier avant que la guerre ne soit déclarée. »

    En réalité la guerre est déjà déclarée, mais pas comme dans les premières images d’Epinal, mais c’est quand même une guerre de chacun contre chacun et cela strictement partout. Nous pourrions appeler cela le premier chantage belliqueux de l’homme moderne sur tout le reste du monde qui aurait encore un peu de mal à s’y conformer. Même des fois les peuples qui se révoltent ne savent pas plus pourquoi et pour qui ils se révoltent. C’est hélas tout le conditionnel matérialiste qui en pousse plus d’un à vouloir faire la guerre contre les plus faibles, moins habiles ou alors moins réceptifs, mais tôt ou tard les premiers à vouloir continuellement faire les malins içi bas, se prendront une sacrée giclée et alors toutes les lumières s’éteindront. Si ça trouve sur le moment il y a moins de mal à convertir quelqu’un qui vient d’ailleurs à la parole de l’évangile, que tous celles et ceux qui se prétendent parfaits. C’est pourquoi beaucoup de nos jours se prétendent ceci ou cela, mais ils ne le sont pas.
    D’ailleurs dans une telle civilisation de faux hommes et femmes, comment réellement discerner les bons travailleurs des mauvais surtout dans un tel monde qui court à veau l’eau, surtout que la croissance mondiale n’a pas trop l’air de revenir, le moteur aurait-il déjà des ratés ?

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  2. Samuel dit :

    Bonsoir, à vous.

    Vu que je regarde plus la télévision depuis un bail, les images de votre blog sont bien choisis St Michel l’Archange, elles sont plus porteuses de sens ou de méditation. Nous avons bien perdus de nos jours le premier souci de la qualité au détriment de la quantité, il y a en effet dans la spiritualité Chrétienne quelque chose qui ne devrait pas tant être rejetée par la quantité de choses bruyantes venant des mass médias ou de la civilisation contemporaine. Ils nous disent que Dieu est mort, qu’il ne fait plus de bruit, qu’il ne fait plus éclater l’orage, que tout cela ce ne sont que vieilleries, choses poussièreuses, que la Chrétienneté n’a jamais rien apporté de bon, etc. Mais voilà comment Dieu pourrait-il mourir, vu qu’il a toujours existé de tout temps, des étoiles peuvent déjà bien éclater ou disparaître au loin, Dieu est bien au delà de tout cela, en fait le monde moderne ne se révélera au bout du compte qu’une grande mascarade et illusion partagée par un grand nombre. Beaucoup même préfèrent encore faire la guerre contre l’essentiel de vos propos ou ceux venant d’autres plus ou moins anonymes, mais en vérité les premiers ennemis de l’évangile premier ont déjà grandement perdus, et ce n’est que le commencement des choses, sans même d’ailleurs avoir le besoin de faire de la musculation ou de la compétition. Sinon pour en revenir à une partie de votre propos, Je connaissais pas trop Saint Augustin, mais si vous m’en dites que du bien, alors je pense déjà moins à toute la médisance des modernes. Imaginez un lieu, un sanctuaire, ou alors une image et dans laquelle plus personne ne rechercherait à maudire son prochain, mais ou chacun rechercherait d’abord à faire sa toilette intérieure, là aussi il y aurait grand travail de retournement. Malheureusement dans les temps nouveaux les gens n’en trouvent plus le temps de s’arrêter de rêver. Ce qui pourrait expliquer pourquoi tant de gens en Occident se sentent si prompt à vouloir faire la guerre contre leur prochain ou dernier carré de spirituels. Mais vous remarquerez que plus rien ne va chez les modernes, et plus ils persistent dans leur aveuglement le plus complet, alors si c’est pas beau tout ça à force. Finalement ils n’aiment aucunement voir venir l’échec de leur monde au premier comme au second plan. Mais la cité de Dieu pourrait être comparable à quelque chose de plus édifiant, enfin bref quelque chose qui ressemblerait aucunement à leur même paradigme de pensée et conduite sur les choses.

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  3. Bonsoir, St Michel l’Archange.

    Je vous cite :
    « Si nous souhaitons transformer la Cité terrestre en Cité de Dieu, nous devons travailler avec passion en gardant toujours en mémoire qu’il existe des individus en souffrance pour lesquels, avant toute chose, nous devons œuvrer. Tendons une main ouverte au mendiant, à l’affligé, au malade, à l’isolé, à l’orphelin, à la veuve, à l’exclu, au pauvre de cœur, aux justes et à tous ceux qui ont été injustement persécutés. »

    Et dire que tout le travail de l’homme moderne vise principalement à faire taire cela, c’est fou vous ne trouvez pas, mais fort heureusement d’autres s’en rendent compte tôt ou tard.

    Fraternellement en Christ,

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